Une invitation pour chacun, qu'il soit poète ou simplement curieux, à renouveler sa conception de l'univers, à le lire comme un livre d'aventures :
«Lorsque les philosophes eux-mêmes désertent le seuil métaphysique, il advient au poète de relever là le métaphysicien, et c'est la poésie alors, non la philosophie, qui se révèle la vraie fille de l'étonnement, selon l'expression du philosophe antique à qui elle fut le plus suspecte».
Saint-John Perse (extrait du discours de réception de son Prix Nobel, 1960)
Etymologiquement le mot étonnement vient du latin classique attonare, qui veut dire «frapper du tonnerre». Mystérieux tonnerre qui échappe à nos organes des sens, car il surgit de la rencontre entre deux niveaux différents de la réalité. Faudrait-il s'étonner que les poètes soient les témoins privilégiés de cette rencontre ? Maurice Couquiaud a choisi de témoigner sur cette expérience singulière, mais qui lui est familière, par la voie de l'essai. Pour notre bonheur, il nous fait don de son cheminement à travers l'étonnement...
Ceux qui connaissent bien son œuvre poétique seront peut-être surpris de l'ampleur de son interrogation sur l'étonnement et de découvrir ainsi la texture cachée de ses poèmes. Les pages de son journal sont tout à fait exemplaires, car elles montrent bien la coexistence contradictoire d'un poète chantant l'harmonie de ce monde et d'un penseur qui voudrait sonder «le seuil ultime de l'incertitude». Bref, Maurice Couquiaud est un visionnaire tranquille ! ...
Extraits de la préface de Basarab Nicolescu.
«L'homme doit chercher à atteindre une vérité plus profonde, une réalité-derrière-les-choses.»
Extrait de l'entretien avec le Professeur Bernard d'Espagnat