Avec l'arrivée d'Hassan Rohani à la présidence de la République islamique d'Iran, un vent d'espoir souffle dans les chancelleries sur une possible modération de la théocratie qui entretient des relations conflictuelles avec l'Occident depuis le début. Faut-il se fier aux apparences et aux allures de ce mollah qui a été dans tous les rouages de la dictature iranienne, y compris à des postes extrêmement sensibles de la sécurité et la défense ? L'Occident ne découvre pas Rohani qu'en 2013 ; il a été le principal interlocuteur de la Troïka européenne pendant les négociations nucléaires en 2003. Bien que l'accord nucléaire conclu en 2015 permette un brin d'optimisme, l'absence d'amélioration dans le domaine des droits humains et la poursuite des aventures hégémoniques de l'Iran islamiste dans la région laissent perplexes. Rohani est-il finalement un « pragmatique modéré » ou un magicien qui vient, dans l'ombre du Guide suprême religieux, illusionner le monde pour prolonger la survie d'un système en fin de course ?