L'ambition de l'auteur est d'aborder l'oeuvre de Sartre d'un point de vue phénoménologique en suivant le fil conducteur d'une problématique qui, sans lui être étrangère, ne lui est pas particulièrement propre: la mise en question de la psychologie à partir de l'ontologie et vice-versa. C'est pourquoi, après avoir tenté de circonscrire le champ de la psychologie phénoménologique, il s'attache à l'étude de phénomènes relevant notamment de l'affectivité, de l'imagination et du désir. Cette approche pose la question de savoir s'il est possible de décrire l'émotion, le rêve ou l'hallucination tout en affirmant avec Sartre la pure spontanéité de la conscience et comment concilier, dans le cas de la conscience onirique par exemple, son évidente captivité et l'assimilation de son être à la liberté. Enfin, il envisage l'ontophénoménologie sartrienne à partir des notions de réduction transcendantale (Husserl), de différence ontologique (Heidegger) et d'ontologie du dedans (Merleau-Ponty). Ce faisant, il tente d'esquisser les premiers éléments d'une réflexion phénoménologique en direction d'une anthropologie existentielle dont la question ne serait pas tant: qu'est-ce que l'homme? mais qu'est-ce qu'être un homme?