25 % de chômeurs, 20 % de pauvres, 150000 jeunes qui sortent chaque année de l'école sans formation : la vie, depuis quinze ans, d'une partie de la jeunesse, est un drame silencieux. Cette jeunesse-là, qui n'a ni la télégénie de la jeunesse délinquante ni l'audience de celle qui occupe les facs, est invisible. L'ex-gauche festive a tourné la page. La droite est vue comme patrimoniale.
Pour Rama Yade, c'est dans cette marginalisation des jeunes que se niche le pessimisme de notre pays qui, à défaut d'investir dans l'audance de sa jeunesse, s'ampute de son élan vital.
Convaincue qu'on ne construit pas le monde de demain avec des idées d'hier, elle appelle à une ambition durable qui donne confiance à cette génération courageuse. Sans la flatter, elle exhorte aussi les jeunes Français à déranger, être les acteurs du changement et être au rendez-vous de la France. Ils en sont désormais les dépositaires. Si la patrie était leur horizon ?