Un deuil. De cette séparation brutale renaît progressivement un chaos de souvenirs fait de lieux revisités, de rencontres, de conversations à bâtons rompus, où la stricte chronologie cède aux caprices de la mémoire. Dans ce récit tout d'émotion et de pudeur contenue, les poètes, russes, grecs, italiens ou de l'hémisphère sud s'interpellent par-dessus les siècles et la spiritualité chrétienne s'entrelace à la tradition hébraïque.
Cette exploration incantatoire tisse la chronique d'un lumineux hymne à l'amour en reliant les souvenirs de voyages et de lectures pour entrer à corps perdu dans la Joie retrouvée.
« Par où commencer ce récit, ce portrait, cette lettre que j'essaie d écrire ? Je me méfie de la littérature, de toute confession dont je pourrais être l'auteur. La quête du pardon ne doit pas être une figure de style. Je vais jusqu'à me méfier de la vanité inconsciente tapie dans l'inconsciente modestie. Je comprends le philosophe de la vieille Autriche qui, à la fin de la Grande Guerre, s'éloigna de la philosophie pour s'en remettre à l'amour chrétien. »
« Tu fis ici-bas le plus beau des voyages, et tu le poursuis dans le monde à venir. Ton voyage devenait mon voyage, le voyage du cercle de l'amour, arbre et racines autour desquels se fait et se déroule toute vie à l'infini. »