«L'homme est devenu fou» déclarait au VIe siècle Dorothée de Gaza. En ce début de IIIe millénaire, difficile de lui donner tort. De nouvelles barbaries ne cessent de voir le jour, qu'elles soient économiques ou écologiques.
Face à ce monde en crise, certains voudraient faire de l'Église une instance autoritaire, garante de la morale privée. D'autres tentés par l'insouciance sont prêts à abandonner les questions sociales au libéralisme et à négliger l'écologie, la Terre n'étant «finalement» qu'un lieu de passage.
Ces idées, Patrice Gourrier les rejette avec force, rappelant textes à l'appui qu'un véritable discours social et écologique existe au sein de l'Église. Ce discours, trop souvent passé sous silence, est pourtant riche d'enseignements et pourrait, sous l'égide du pape, engager le milliard de catholiques dans l'action pour un monde plus juste. L'Église ne peut s'enfermer et se replier derrière ses rites. Elle est appelée à se révolter contre les injustices qui toujours plus nombreuses blessent la dignité de l'homme.
Ne rien faire par peur ou tout risquer par amour: de ce choix dépend peut-être la survie même de l'humanité.