Dans une lettre choc qu'il adresse au pape François, Daniel Duigou poursuit le dialogue entamé avec le Saint-Père au Vatican. Une lettre qui sonne comme un Verbatim pour une Eglise ouverte qui donne plus de place aux laïcs, hommes et femmes, et redéfinisse la figure du prêtre, un fidèle parmi les fidèles.
" Cher pape François,
Vous faites déjà beaucoup pour l'Église de demain. Le nombre croissant de résistances à tous les niveaux de l'institution le prouvent d'ailleurs ! L'important est que l'Eglise se remette en marche. Comment ? Comme pour Saint-Merry, il s'agit de revenir au temps de l'expérimentation, en dehors de toute logique cléricale. De revenir à une parole vivante, comme aux premiers temps du christianisme, à la rencontre des plus pauvres. D'autoriser et pas d'interdire. Et de faire confiance en l'Esprit qui souffle où il veut. Le changement ne peut pas venir uniquement des évêques et des prêtres, mais en redonnant la parole aux " fidèles " de l'Evangile, comme vous l'avez fait en prélude au synode sur La famille. Le changement est de la responsabilité de l'ensemble du peuple de Dieu. La théologie suivra. Le Droit Canon aussi. "
Fort de sa expérience à la tête de la paroisse Saint-Merry (Paris), où une assemblée de religieux et de laïcs élit son prêtre pour une période de trois ans, Daniel Duigou adresse dans sa lettre 3 grandes propositions au pape François :
- donner plus de place aux laïcs
- une pastorale qui se décide ensemble, prêtres et laïcs, hommes et femmes
- remettre l'homme au coeur de l'Eglise et redéfinir ainsi la figure du prêtre, un fidèle parmi les fidèles