Ces lettres du peintre à sa femme et à ses amis jettent une lumière bouleversante sur la sombre vie d'un immense artiste. De 1873 à 1903 - quelques semaines avant sa mort aux îles Marquises -, on suit Gauguin, en butte à l'hostilité de son épouse dont il s'est éloigné pour peindre, séparé de ses enfants, malade, misérable, jusqu'en Océanie où il s'est réfugié.
Cette trace écrite dédiée à la beauté, où Gauguin parle de son travail avec des mots flamboyants, témoigne de l'indéfectible malédiction que fit peser la société sur cet homme libre, dont l'oeuvre nourri d'Orient et d'exotisme influença Derain, Modigliani et Picasso.