L'évidence de l'asile
Essai de philosophie dys-topique du mouvement
La « crise des réfugiés », la « crise de l'Europe », la « crise de l'humanité » ? Pourquoi résistons-nous à l'asile ancré dans l'hospitalité, évidence philosophique et politique, et pourquoi la crise des réfugiés suscite-t-elle autant de désarroi, d'impuissance, de cynisme ?
L'essai de philosophie dys-topique du mouvement s'adresse à un large public en Europe et ailleurs. Il s'adresse aux invisibles sans-part qui luttent sur le terrain. Leur action est fondamentale. Il a pour objet l'évidence de l'asile, trésor confisqué, perdu, oublié aujourd'hui. L'essai se propose de montrer en quoi l'évidence de l'asile, au sens le plus général, est sans conditions. C'est un défi pour la politique et la philosophie. Il montre en quoi la philosophie dys-topique du mouvement qui intègre la violence extrême, l'exterminisme, peut être un pari tragique positif d'exercice de la liberté, de l'hospitalité dans l'indétermination de la liberté. Que signifient aujourd'hui les « humains superflus », les « sans-Etat », le « droit d'avoir des droits » (Hannah Arendt), la « violence extrême et l'exterminisme » (Bertrand Ogilvie), quand on voit ces mots depuis les routes, les camps de réfugiés ?
Après un prologue, l'essai se déroule en trois parties. Il ouvre pas à pas l'horizon, en refusant le « catastrophisme », en engageant une démarche humaine du possible-impossible, qui intègre la question de la convertibilité/inconvertibilité de la violence. La globalisation transforme nos choix, nos manières d'agir, de résister, de comprendre, de juger face à « l'indétermination » angoissante devant nous : risque de destruction, risque de la liberté. Choisir de résister a un sens. La question est de savoir comment parier
Ce livre est un outil de travail qui apporte des matériaux pour un travail de recherche accessible à tous (auteurs, notes, bibliographie).