Aujourd'hui, l'homme est en mesure d'imposer à son environnement naturel des
modifications sensibles, sous les actions multiples d'une population qui est
passée de trois à sept milliards d'humains de 1960 à nos jours. L'activité
humaine altère la composition de l'atmosphère et de certaines parties de la biosphère, en
rejetant des produits variés en quantité suffisante pour perturber leur équilibre.
Ce rapport est consacré à l'état des observations et de la recherche sur l'ozone dans
l'atmosphère. Il met à jour les données contenues dans deux rapports précédents de
l'Académie des sciences, dont le fond scientifique reste d'actualité : Ozone et propriétés
oxydantes de la troposphère (Lavoisier, 1993) et L'ozone stratosphérique (Lavoisier,
1998).
Il fait le point sur l'évolution de l'ozone troposphérique, dont l'augmentation est néfaste
pour la santé et la végétation, et de l'ozone stratosphérique qui a mis en évidence la
première manifestation d'un changement d'origine anthropique dans l'environnement et
dont la destruction a fait craindre une augmentation nocive du flux solaire UV sur notre
planète.
L'ozone présente en effet deux sous-problèmes distincts, d'aspect apparemment contradictoire
: trop d'ozone dans certaines régions de la troposphère (notamment près des
grandes villes), pas assez dans certaines régions de la stratosphère (particulièrement audessus
de l'Antarctique).
Le rapport met en évidence ces phénomènes distincts, qu'il ne faut pas confondre, car
les remèdes éventuels ne sont pas de même nature.
Le problème de l'équilibre de l'ozone dans l'atmosphère et celui du climat sont a priori
différents. Cependant, l'état d'un constituant dans l'atmosphère est influencé par les
caractéristiques du milieu et une interaction entre les deux problèmes est donc inévitable.
Ces différentes interactions sont présentées dans le rapport.