Ce volume est le fruit d’un travail au long cours consacré aux implications philosophiques de la pensée wölfflinienne, mené dans le cadre des activités de la chaire d’esthétique de l’UFR de philosophie de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Ce travail a notamment donné lieu à un séminaire et un colloque international en hommage au centenaire de la parution des Principes fondamentaux de l’histoire de l’art en 2015, un projet de recherche sur le problème de l’accrochage au musée, en association avec le Labex CAP et le département des peintures du musée du Louvre, mais aussi une nouvelle traduction française des Principes, à paraître sous peu aux éditions L’Écarquillé. Les contributions ici rassemblées sont issues de cette réflexion collective, centrée autour de la question de l’usage des catégories dans une discipline – l’histoire de l’art – habituellement inquiète face à des entreprises externes de systématisation et de conceptualisation de ses méthodes et enquêtes. Qu’est-ce que, pour un historien de l’art, le style d’un artiste, d’une époque ou d’un peuple, et comment, pourquoi, à quelles fins, vouloir les caractériser ? Comment rendre compte du passage d’un style à l’autre ? Doit-on pour cela établir uniquement des classifications historiques et s’y tenir, ou est-il nécessaire de recourir au contraire à des catégorisations esthétiques ? Quels types de rapports, alors, celles-ci entretiennent-elles avec celles-là ?