L’historien ne travaille que sur des choses douteuses, incertaines, il ne peut en tirer que des conclusions « probables ». Qu’est-ce que le probabilisme en histoire? Quelle est l’importance du jeu du probable? Comment constater nos ignorances? Comment, avec l’âge, l’expérience renonce-t-on aux explications « certaines » et glisse-t-on à un certain probabilisme ? Autant de questions auxquelles dans ces vingt-quatre leçons Guy Thuillier tente d’apporter des réponses. Le probabilisme n’est pas un corps de doctrine, comme le souligne François Monnier dans sa préface, mais une expérience personnelle, chacun doit la mener pour son compte, et inventer ses méthodes pour mettre en doute ses idées, suspendre son jugement. L’historien est condamné à vivre dans le doute, l’incertitude, l’inquiétude ; rien n’est stable, tout est provisoire.