L'homme augmenté, l'homme diminué
Le grand retour
Michel Foucault proclamait dans la seconde moitié du XXe siècle que l'homme est mort, et Francis Fukuyama faisait de même pour l'histoire. Aujourd'hui, l'individu est premier, mais avec un subjectivisme poussé
à bout, jusqu'à un rejet grandissant d'appartenance communautaire intégrant l'ensemble des milieux sociaux, qui fut pourtant le ciment de la tradition occidentale.
Or, voici que l'homme revient par la grande porte, grâce à des découvertes scientifiques, qui fondent une perception d'un univers en quelque sorte à visage humain. Formule étrange, à première vue narcissique ou arrogante, mais il n'en est rien, car l'homme ne devient lui-même qu'en présence de tous les vivants de l'univers.
Les transhumanistes s'en mêlent avec les technologies et l'intelligence artificielle. Seulement, cette dernière, perçue de nos
jours comme une concurrente de l'homme, n'est-elle pas, en fait, une « alliée » qui l'amène irrésistiblement à chercher et découvrir ce qu'il a d'unique et d'incomparable ?