L'homme, irrémédiable ?
« " Qu'est-ce que l'homme pour que tu penses à lui ? " (Ps 8). Entrons dans cette double méditation sur l'être et le néant, à considérer la vanité de l'homme sans Dieu, gisant au pouvoir du péché et de la mort, et la plénitude de l'homme restauré par la grâce du Ressuscité.
La crise sanitaire que nous vivons nous fait pleurer nos morts. Trop souvent, nous n'avons pas pu les accompagner dans la tendresse d'un dernier adieu. La santé du corps est un bien précieux. Elle n'est pas le bien suprême. Nous avons une âme immortelle et nous sommes appelés, par-delà le voile de la mort, à la joie du salut.
Le temps est venu d'entendre une parole d'espérance et de conversion. Il est stricte justice de rappeler que " l'homme n'est qu'un souffle, ses jours une ombre qui passe " (Ps 144). Il est simple vérité de dire qu'il n'y a pas d'assurance contre la mort qui vient, sinon la foi en Jésus ressuscité, " la ferme assurance des choses que l'on espère " (He 11, 1). Je remercie monsieur le chanoine Guillaume de Menthière, de nous faire entrer dans l'espérance par la petite porte, la porte des humbles et des enfants, ceux qui attendent de Dieu la bienheureuse éternité, ceux à qui appartient le Royaume qui vient et qui est déjà là. Il suffit d'apprendre à voir, par-delà les tempêtes de ce monde, la présence du Christ au milieu de nous, là où un coeur s'ouvre à la grâce, là où l'amour se vit dans les plus petites choses, qui sont les plus grandes. " Sois sans crainte, petit troupeau, votre Père a trouvé bon de vous donner le Royaume " (Lc 12, 32). »