Christian Bobin renoue avec la fibre narrative de ses grands livres : Le Très-Bas,
Prisonnier au berceau, et construit celui-ci en quinze récits : des portraits d'êtres
aimés (son père), des rencontres (Maria l'enfant gitane, une mendiante) des figures
emblématiques (Soulages, Glenn Gould, Matisse, Pascal), des visions (une branche
de mimosa, une cathédrale) et une longue lettre à la femme aimée et perdue, «la plus
que vive». Entre ces récits, viennent des paragraphes courts, condensés sur une
pensée, fulgurants de profondeur et d'humanité. Un même fil rouge unifie tous ces
textes, c'est la voix de Bobin, à nulle autre pareille et son regard de poète qui transfigure
le quotidien.