C'était un Juif hollandais, que je connaissais sous le
nom de Hans. J'ai cédé à un autre mon uniforme, ma
bouée de sauvetage, ma chance la plus sûre de sortir
vivant de cet enfer. Vêtu de sa tenue, je m'apprêtais
à recevoir le même traitement que lui. Dans le cas où
je me ferais prendre, les gardes m'abattraient en tant
qu'imposteur.
C'est vers le milieu de l'année 1944 que je me suis
introduit clandestinement à Auschwitz-Monowitz, de
mon propre chef.