Jean de La Ville de Mirmont a été un
des premiers écrivains français tués sur
le front pendant la guerre de 14. Il avait
vingt-sept ans. Et quel écrivain ! Plein
de promesses et de talent. Il avait publié
un seul livre, Les Dimanches de Jean
Dézert, roman d'une étonnante modernité
: l'histoire d'un employé de ministère
qui «considère la vie comme une salle
d'attente». Ses autres écrits, publiés
après sa mort, comprennent des contes
aussi étonnants que «Le piano droit», et
des poèmes mélancoliques et doux.
Avant de partir pour la guerre, il avait
laissé sur son bureau les vers : «Cette
fois, mon coeur, c'est le grand voyage, /
Nous ne savons pas quand nous reviendrons.»
Il n'est pas revenu.