L’hystérie est à l’origine de la révolution freudienne. Mais avons-nous saisi toute la portée de ce changement introduit par Freud dans l’appareil du langage auquel se référait Charcot?? Celui-ci est pourtant décisif : au sein du dispositif analytique, l’hystérique ne doit plus seulement se faire voir, mais aussi se faire entendre, et surtout s'entendre dire. Avec Freud, l’objet du regard devient interne.
Cet ouvrage, qui s’ouvre sur une présentation de la fameuse bibliothèque Charcot, met l’hystérie en scène selon différents angles (historique, sociologique, clinique, littéraire et théâtral) et interroge le lien entre hystérie et théâtre. Les auteurs montrent à quel point l’apport freudien modifie radicalement le rapport de maître à élève et de médecin à patient, jusqu’à l’invention de l’analyse profane, et comment l’enseignement de Lacan invite à garder la force subversive de cette découverte. Ce livre, qui convoque quelques figures de l’hystérie dans la clinique contemporaine mais aussi dans la littérature théâtrale, s’achève sur une version condensée de la pièce d’Antonio Quinet, La Leçon de Charcot, qui redonne corps à la célèbre présentation de malades hypnotisés de la fin du XIXe siècle.