Libera nos a malo («Délivrez-nous du mal»)
(1963) est le roman du pays de Malo (Vénétie),
des années 1920 jusqu'à l'après-guerre.
Mosaïque de récits drolatiques d'une enfance italienne
sous le fascisme, bribes de fictions et d'épopées autobiographiques,
digressions philologiques et burlesques
sur la religion, les courses de bicyclettes, l'amitié, les
petites amoureuses ou la mort, le livre nous révèle une
Italie disparue dont le héros est la langue. Cette langue
minuscule de Malo, dont l'extraordinaire richesse vient
télescoper l'italien officiel des instances de pouvoir et
dire l'universalité des récits de l'enfance et du souvenir.