La notion d’identification demeure vivante et ouverte à de nouvelles interprétations, sans doute parce que les formulations de Freud la concernant n’ont jamais été figées. Les remaniements qu’il lui a apportés ne lui ont permis d’aboutir ni à une synthèse ni à quelque classification. « Je ne suis guère satisfait moi-même de ces propos sur l’identification » écrivait-il en 1933.
Un tel état de mouvance de cette notion a donné lieu à de nombreuses interprétations. Sa centralité conduit aujourd’hui Alain de Mijolla à nous en offrir une nouvelle lecture. Il nous guide dans une « histoire de la notion d’identification » dans l’œuvre de Freud, en s’attachant à l’ordre chronologique. De ses lettres à Wilhelm Fliess aux dernières phrases griffonnées en 1938 dans son bureau londonien, les interrogations qu’elle lui inspire se succèdent, notes en mosaïque, classifications inachevées ou références cliniques.
Pas à pas, nous suivons le cheminement d’une pensée, avec ses avancées et ses contradictions. Un véritable voyage au cœur des textes freudiens.