La page, le nuage. Je voyage les yeux mi-clos, depuis quand ? Je ne sais plus. Chaque geste me pose comme un oiseau dans mon corps, me fait chuter de l'Eden, là où les ombres et leur sexe de soie m'attirent. Ma respiration pèse. Mes doigts arrachent l'ivraie du texte. La langue se rétracte dans ma gorge. Les voix se taisent. J'attends le retour et de rompre avec ce qui m'entrave.
Le poème ou la mort me laissent dans la même stupeur. Je suis l'idiot du voyage et regarde, par la fenêtre, le paysage me traverser, me piétiner, abuser du chaos en moi.