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C'est alors qu'il se jeta à la mer et se mit à nager vers
l'Afrique, où le rythme du temps, avait-il souvent entendu
dire...
Comment un célibataire timoré, professeur de littérature
en mal de reconnaissance officielle, a-t-il pu en venir à vivre
en solitaire sur une petite île majorquine, rebaptisée Île
Flaubert par référence à son projet personnel, aussi ambitieux
que la construction d'une oeuvre d'art ? Au fil d'un récit à la
fois lacunaire et répétitif, revenant constamment sur le passé
du personnage, on apprend bien vite que c'est la découverte
du pouvoir destructeur du temps, à l'occasion de la mort de sa
mère, qui l'a amené à rompre avec les conventions sociales et
les commodités matérielles pour adopter ce mode de vie peu
commun. Se passant pour ainsi dire de sommeil, ne se rendant
au village côtier que pour se ravitailler et satisfaire ses besoins
sexuels, il pense duper la mort en étirant le temps à l'infini. Et
lorsqu'il prendra conscience de sa dégradation physique, il
imaginera encore, à l'intérieur d'une autre logique dérisoire,
un moyen d'échapper à l'inéluctable.
Biographie d'un «homme zéro», L'Île Flaubert évoque en
toile de fond une société majorquine comme intemporelle,
aussi peu touchée par les événements historiques que par l'invasion
touristique : pêcheurs bornés, aristocratie décadente,
bourgeoisie pétrie de conformisme.