Nos écrans ne cessent de déverser des images de terreur,
dont la violence nous paralyse. Marie José Mondzain
nous invite ici à sortir de cette passivité. Avant de dénoncer
le pouvoir de l'image et de chercher à en protéger nos enfants,
intéressons-nous à l'histoire de ce pouvoir, et demandons-nous
si l'image est bien responsable de la violence qu'on lui prête.
«Devant une exécution sur YouTube, c'est le spectateur
qui est aussi décapité symboliquement car la pensée
est radicalement privée du rythme que lui impose la patience
du regard et la respiration de la parole.»