Pour qui ne connaîtrait pas la poésie d'André Doms il serait aisé de
dire qu'elle se caractérise par un goût prononcé envers l'Histoire : on se
rappelle combien celle-ci occupait une place de choix dans Au présent
de l'histoire (1990-1996), et par le recours - mais n'est-ce pas plutôt
un choix délibéré - à la prose ou plus précisément au poème en prose
qui forme la matière de La tapisserie d'Hélène (2000-2004), entre
autres recueils consacrés à ce mode d'écriture. Mais ne dire que cela
serait restreindre la portée de cette poésie si singulière et peut-être d'un
abord difficile. Pour le lecteur de L'imparfait de vivre il semble qu'il y
ait dans ces 99 poèmes des éléments, des signes qu'il ne peut s'empêcher
de remarquer. Ces 99 poèmes disent l'imparfait de l'humain ainsi que
le goût du poète pour l'impair qui provoque et projette la vie hors de
la symétrie bourgeoise.
Max Alhau