La diplomatie française est en crise. Parce qu'elle n'a pas saisi
l'importance des deux grands changements qui se sont
produits ces vingt-cinq dernières années - la chute du mur de
Berlin, le 9 novembre 1989, et les attentats contre le World
Trade Center à New York le 11 septembre 2001 -, la France n'a
pas adapté sa politique étrangère au monde moderne. Toujours
prise dans les glaces de la guerre froide, notre pays a de plus
en plus de mal à s'imposer sur l'échiquier international.
Compromissions africaines, erreurs d'appréciation à l'Est,
relations particulières avec les autocrates du Proche et du
Moyen-Orient, antiaméricanisme : nos choix diplomatiques,
dont l'efficacité n'est pas toujours au rendez-vous, heurtent de
front les valeurs de la France, la patrie des droits de l'homme.
Depuis l'élection de Nicolas Sarkozy, qui a promis une rupture
de la politique étrangère française, les lignes diplomatiques ont
enfin commencé à bouger. Ce mouvement sera-t-il suffisant
pour permettre à la France de retrouver les voies de l'influence ?