Ce livre comprend les actes du colloque organisé à l'Université Paris 7 Denis Diderot, en collaboration avec le CNRS, UMR 7597, le 4 mars 2002. Le yiddish est la langue errante des Juifs ashkénazes, composé d'hébreu et d'araméen, de langues romanes slaves et de moyen haut allemand. Il interroge la langue de bois et la langue étatique, l'adhérence à des signifiants, puisqu'il passe son temps à s'en décoller, à choisir l'oblique, le transversal. La place du Witzyiddish dans l'oeuvre de Freud est avérée, et ne se confond pas avec sa traduction en allemand. Une discordance existe qui change tout. L'expérience du signifiant dans leWitzyiddish ouvre un espace de parole et de vie et donne à penser dans une langue qui ne va pas de soi. Il faut élargir le débat à l'effet de yiddish dans la psychanalyse, en l'abordant dans un esprit pluridisciplinaire qui tienne compte de layiddishkeyt dans son ensemble et qui maintienne le vif de la clinique. La question que pose le yiddish en Europe quand les frontières territoriales ne recouvrent pas les frontières linguistiques, et même quand elle migre à l'Ouest, aux États-Unis, est la suivante: Où est une langue? Une langue existe dans le transfert.
En couverture: grands-parents paternels de Max Kohn, Meyer Kohn (né à Sgerz près de Lodz, Pologne, 1866-?) et Yenta Kohn (1881-?) et grands-parents maternels de Max Kohn, Wolf Pankowski et Hinde Laja (née Weiss) Pankowska (en haut).