Prenant acte de l'impossibilité de définir ce qu'est l'art
en soi, les auteurs s'attachent à déterminer ce qui, à
une époque donnée, permet de qualifier d'artistiques certains
artefacts. Par le biais d'une approche indisciplinaire
faisant entrer en résonance histoire de l'art, logique,
sémiotique et philosophie du langage, l'analyse se déploie
en une double dimension : historique et discursive. L'historicité
s'inscrit elle-même dans une double temporalité :
celle du contexte de production de l'artefact et celle des
temps de sa réception. Quant à la discursivité, elle est à
la fois celle qui justifie et médiatise la proposition artistique
et celle de l'oeuvre dans sa dimension symbolique.
Il s'agit alors de savoir si l'on peut qualifier de langages
les diverses formes d'art et si le rapport entre les acteurs
du dispositif artistique - artiste et amateur au premier
chef - peut s'exprimer en termes de communication.
Un traitement pragmatique et dialogique répond à ces
questions.
À la faveur d'analyses iconographiques précises, les propositions
théoriques faites ici trouvent leur application
concrète et montrent leur fécondité.