À qui donner raison : à Max Weber ou à Émile
Durkheim ? Faut-il aborder les problèmes sociaux à
partir d'individus supposés rationnels, dont le
comportement est a priori compréhensible, ou à
partir de phénomènes spécifiques qui surgissent au
niveau global ?
De prime abord, les deux approches sont inconciliables
et les efforts tentés pour les synthétiser se
sont avérés vains, malgré la richesse de l'arsenal
d'outils intellectuels développés à cet effet de part
et d'autre et les efforts menés pour les affiner.
Mais il nous semble que le désaccord porte
beaucoup moins sur la nature des phénomènes sociaux
que sur les méthodes d'analyse et, qu'au fond,
moyennant certaines précautions de langage, on
pourrait dire que les deux approches se complètent
plus qu'elles ne se contredisent.