L'infini nous met-il à distance des réalités qui forment notre
univers quotidien ? Ou au contraire, n'est-ce pas contemplé
depuis ce lieu intérieur où le ciel et la terre se rencontrent
que l'ordinaire de notre vie se révèle comme saturé d'une
présence qui le dépasse ? Le monde qui nous entoure est un
voile de miséricorde jeté sur l'abîme infini qui nous porte
dans l'être. Mais pour l'entrevoir, il faut le silence, la prière
et l'écriture. C'est la voie qu'a choisie Philippe Mac Leod.
Dans un style limpide, imprégné de silence, ses mots semblent
écarter le voile des apparences pour nous faire pressentir
la profondeur du réel. Et nous en redonner le goût. «Si
tu devais n'emporter qu'une part du message, une lueur qui
tienne toujours ouvertes les portes de ton coeur, - une sorte
de garde, une étoile sûre pour guider tes pas, - que ce soit
cette flamme du vivant, cette soif de l'inouï, cette passion
pour tout ce qui nous élève et grandit, - ce goût de l'émerveillement,
qui semble être l'expression la plus haute de
l'âme humaine...»