Cette histoire commence en des temps où, à peine née, chaque pensée, chaque parole, s'évanouissait à jamais. N'échappaient à ce sort que quelques récits transmis oralement, de génération en génération. L'invention de l'écriture, nous dit James Gleick, fut la première révolution de l'information. En permettant de « revenir sur les mots de la veille », de structurer la réflexion, elle changea la conscience humaine.
La seconde révolution de l'information est celle que nous vivons aujourd'hui : commencée avec le télégraphe, le téléphone, passée par l'électricité et l'électronique, elle s'appelle maintenant informatique, ou numérique, elle envahit la vie quotidienne, elle bouleverse la société.
Les sciences n'y échappent pas. Codes, instructions, signaux, les biologistes emploient ces mots tous les jours. L'information devient le principe de référence en sciences humaines, en biologie, en physique quantique, comme l'énergie l'a été pour la physique au XIXe et au XXe siècle.
Pour se repérer dans ce nouvel univers, en comprendre les ressorts, il n'y a qu'à suivre James Gleick. Il nous conduit d'Homère aux tambours africains et à l'ordinateur. Il nous entraîne sur les pas des inventeurs Chappe, Babbage et Morse. Il nous ouvre la porte des intuitions géniales des mathématiciens Gödel, Turing et Shannon.
Dans ce récit où se succèdent anecdotes et explications scientifiques, où s'entrelacent l'histoire des idées et l'histoire tout court, James Gleick, qu'on a appelé le « pape » de la Popular Science, nous donne quelques clés du monde qui nous attend.