Il y a exactement cinquante ans, en 1964, à Darmstadt, l'Académie allemande de langue et de littérature mit au concours la question suivante : « La parole peut-elle dissimuler la pensée ? » Harald Weinrich se vit attribuer le premier prix pour sa réponse, parue en 1966 sous le titre Linguistik der Lüge [Linguistique du mensonge]. C'est la sixième édition allemande (Munich, Verlag C.H. Beck, 2000) de cette étude, « brillante et originale » selon l'appréciation du jury, agrémentée d'une postface écrite trente-cinq ans plus tard, que traduit cette édition française.