A la frontière du cours - dont on ne saurait faire l'économie - et du recueil de sujets corrigés, Philo-notions voudrait apporter aux élèves des classes terminales une aide concrète dans l'approche des notions philosophiques, résolument orientée vers l'exercice de problématisation.
Chaque volume de la collection comporte donc trois parties : un exposé théorique ; des textes commentés ; des sujets de dissertation corrigés.
Par delà cette visée pédagogique - pour nous essentielle - Philo-notions voudrait rappeler que l'étude d'une notion philosophique, lorsqu'elle est abordée dans un souci de mise en évidence d'une problématique, en relation avec les grandes doctrines philosophiques, peut être une source de plaisir...
L'interprétation semble avoir une triple fonction : d'abord une fonction épistémologique, elle assigne à son objet la forme requise pour que l'on puisse accéder à son sens véritable ; ensuite une fonction éthique : elle prémunit l'auteur du message contre toute trahison de l'intention originaire ; enfin une évidente fonction didactique puisqu'il s'agit de traduire, dans des termes accessibles, un ensemble de significations d'abord livré dans un langage opaque. Mais interpréter, ce n'est pas seulement réduire l'équivoque à l'univoque, c'est aussi comprendre, entendre, rendre audible ou être à l'écoute. L'exégète interprète, le pianiste aussi. Le but de l'interprétation est-il alors de déchiffrer, selon les règles adéquates, ce qui sans elle resterait privé d'explication ou de rendre l'écho d'une parole en sa singularité ? Quelle dimension essentielle de l'existence humaine se révèle à travers la nécessité même d'interpréter ?