Une lectrice est entrée, entre poésie et philosophie, par la porte dérobée
de l'oeuvre de Jean-Pierre Paye : les treize romans introuvables
parce qu'épuisés, pilonnés ou encore inédits. De cette veine de plus de
trois mille pages - Entre les rues (1958), La Cassure (1961), Battement
(1962), Analogues (1964), L'Ecluse (1964), Les Troyens (1970),
Inferno versions (1973), L'Ovale (1975), Les Portes des villes du monde
(1977), Yumi (1983), La Grande NAP (1992), Didjla le tigre (1994),
La bataille de Léda (inédit 2005) - la lectrice est remontée les mains
pleines d'éclats précieux qu'elle fait miroiter dans la pénombre, afin d'attirer
le prochain lecteur qui, à son tour, ressuscitera cette recherche narrative
aventureuse, exploratrice, faite de chassés-croisés du féminin et du
masculin, de sensibilité et d'érudition joueuse, où l'agent magique naît du
secret gardé - entreregardé - du geste et de sa gestation. Fragments silencieux
et miroitements de lecture donc... sans commen-taire.