218-212 : Hannibal quitte Carthage, conquiert l'Espagne, traverse la Gaule, franchit les Alpes et sillonne l'Italie, poussé par la même exigence : effacer l'humiliation de la première guerre punique, rendre à son pays sa puissance et sa gloire.
Mais, bientôt, la victoire suscite chez les Barbares, au contact des riches cités de Campanie et de Grande Grèce, le goût de la vie facile et le refus des combats.
Or, pendant toutes ces années d'occupation, Rome lutte héroïquement pour reconquérir son honneur et sa suprématie ; le souvenir amer des défaites successives de la Trébie, du lac Trasimène et de Cannes, donne cependant aux vaincus l'énergie de repousser l'envahisseur.
Miraculeusement épargnée par la guerre, Rome organise la résistance en Sicile, en Sardaigne, en Espagne. Le péril commun, l'effort solidaire de tout un peuple, soutenu par les Alliés, a confirmé la vocation de Rome à devenir la capitale de l'Occident.
Le plus bel exemple que les Romains donnent aux générations futures, c'est, d'après Tite-Live, qu'ils n'ont jamais cessé de croire à leur destin.