« Plus vite, plus haut, plus fort » entendons-nous lors des Jeux olympiques. « Plus belle, plus mince, plus émancipée ! » clament les magazines féminins. « Plus travailleurs, plus performants, plus rentables » exhortent les entreprises... « Plus ambitieux, plus intelligents, plus riches » promettent les ouvrages de développement personnel...
Ce que nous sommes ne suffit donc plus. Aujourd'hui, pour « réussir », voire être un « bon citoyen », il convient d'être plus humain qu'humain, à l'instar de cette lessive qui, hier, promettait de laver plus blanc que blanc...
Mais d'où cette tyrannie du « toujours plus » provient-elle ? Pourquoi et pour qui entreprenons-nous tout cela ? Deuxièmement, est-ce efficace ? Pourquoi ce mal-être ambiant alors qu'il n'y a jamais eu autant de « recettes » de bonheur ?
La question mérite donc d'être posée : dans quelle mesure le développement personnel n'est-il pas devenu le développement du personnel, voire le dressage du personnel ? Sous un aspect humaniste, sa finalité ne serait-elle pas aussi d'entériner l'état des choses : se changer afin de ne pas changer le monstrueux système ? Dans un monde qui honnit l'erreur, demande la perfection, encense le bonheur et place les hommes en compétition permanente, les frustrations et le stress ne peuvent que se généraliser...
Cet ouvrage n'est donc pas un énième livre de développement personnel mais un ouvrage militant de contentement personnel.