Muse, dis-moi l'homme inventif, qui erra si longtemps, Lorsqu'il eut renversé les murs de la Sainte Ilion, Qui visita bien des cités, connut bien des usages, Et eut à endurer bien des souffrances sur les mers, Tandis qu'il luttait pour sa vie et le retour des siens.
De ce livre fondateur - le récit du retour d'Ulysse à Ithaque après la guerre de Troie - nombre de traductions ont été données.
Celle de Frédéric Mugler, restant la plus fidèle possible au texte original, tente de lui rendre aussi sa puissance lyrique et incantatoire : la poésie d'Homère était dite, ou chantée.
Or le choix du vers de quatorze pieds, dont la longueur permet - au fil du texte - de restituer l'ampleur du poème tout entier, rend au chant son jaillissement et ses harmoniques secrètes.
Les traductions par Frédéric Mugler des épopées homériques - la première édition de l'Odyssée date de 1991, celle de l'Iliade de 1989 (également rééditée en Babel, n° 171) - ont fait et feront date dans l'histoire de la réception de ces œuvres.