D'un côté l'enfant capricieux, mesquin, fourbe, qui cède toujours aux impératifs de son désir souverain, compulsif et autoritaire, qui ramasse les mégots de cigarettes dans la rue, qui se défonce dès qu'il peut, qui mange jusqu'à ce que son estomac fasse mal, qui rêve de la mort de ses parents pour récupérer leur pognon, qui pense à d'autres femmes pour pouvoir aimer celle qui est dans son lit, qui calcule son intérêt à chacun de ses actes. De l'autre côté, l'amant passionné, le père attentionné, le mari dévoué et marrant, l'étudiant du premier jour, l'enseignant perspicace, le méditant aiguisant la lame acérée qui coupe la merde de son esprit. J'aimerais en finir avec l'espoir du confort, l'épuiser, le pousser dans ses retranchements, le transformer en marionnette qui danse sous mes paupières apaisées. Être complètement ouvert, nu, abandonné, déchiqueté, être le guerrier qui contrôle son stress jusque dans sa mort, insondable. Ultimement, il n'y a pas de contradiction entre ces aspects. Toutes les formes sont déjà là.