Nos photographes contemporains, par leurs trajectoires spatiales et formelles, creusent les failles, soulignent les écarts, explorent les fentes de la Métropole. Il s'agit d'une expérience des limites où la rencontre paradoxale entre formes urbaines et motifs photographiques nous entraîne vers une esthétique généralisée du monde actuel.
La photographie nous offre une figure crépusculaire de la ville. Elle se constitue comme une ironie de l'urbanisme propre à la modernité, en renversant les principes de la transparence en opacité, de l'ordre en irrégularité, de la visibilité en champ aveugle. La composition de l'image se nourrit de la décomposition de l'espace, telle est l'hypothèse du présent essai.
Pour le spectateur la ville est une métaphore.