Hors l'Église, point de salut : depuis 1962, Vatican II, puis la « réconciliation » entre chrétiens et juifs, les milieux les plus conservateurs de la catholicité et les « intégristes » expriment une sourde hostilité à l'égard du Saint-Siège. Les intégristes sont les plus radicaux : aucune incidence extérieure ne doit modifier la pureté de la religion de Jésus - ni le Dieu d'Israël, ni l'Ancien Testament.
Leur modèle inavoué : Marcion, le prince des hérétiques, qui, au IIe siècle, prétendait que les évangiles avaient été dénaturés par certains apôtres soumis aux autorités juives, Marcion que la Grande Église a excommunié mais dont les théories continuent d'agir souterrainement.
Qui donc était Marcion ? Quelles étaient ses thèses ? Pourquoi n'étaient-elles pas fondées ? Que signifierait sa réhabilitation pour les catholiques d'aujourd'hui, pour tous les chrétiens et pour les juifs ? Quels sont les rapports entre la divinité et l'extrême droite ?
Intelligence et respect : telle est la marque de Gérard Israël lorsqu'il aborde les points sensibles du christianisme. Philosophe et historien des idées religieuses, il est notamment l'auteur de La Question chrétienne : une pensée juive du christianisme, ouvrage salué par la critique comme « un événement dans les relations entre juifs et chrétiens ».