Look Homeward, Angel
Lorsqu'il reçoit le manuscrit de Look Homeward, Angel, l'éditeur Max Perkins mesure aussitôt le caractère exceptionnel de ce roman autobiographique. Avec son titre inspiré d'un vers du poète Milton, le livre paraît en 1929 et rencontre le succès.
Wolfe s'est dépeint lui-même « énorme nuage noir, chargé d'électricité, fécond, impérieux, doué d'une violence d'ouragan, que rien ne pourrait retenir longtemps. » Le roman est à cette image, comme un flot stylistique que rien n'arrête. Le héros, Eugène Gant, habite la petite ville d'Altamont. Son père, en proie à ses démons, ne désire que goûter à toutes les expériences ; sa mère au contraire travaille sans répit, affamée de posséder toujours plus. Le petit Eugène découvre la vie dans cette ville du Sud avec sa lumière particulière, son éternité et son flot d'existences. Vient le temps de l'Université. Le récit se fait alors chant de l'exil et de la solitude. Porté par le souffle d'un lyrisme exceptionnel, ce premier roman a suffi de faire de Thomas Wolfe l'un des plus grands auteurs américains du XXe siècle.