Fin octobre 1980, Thomas Azumendi, journaliste en déshérence,
se rend en vallée d'Aspe (haut Béarn) à la recherche de ses racines.
Enquêtant sur un grand-oncle résistant et gaulliste, il découvre
à la frontière espagnole l'imposante gare fantôme de Canfranc. Là, il met
au jour, de manière fortuite, un vaste trafic de matières premières
et précieuses ayant eu pour théâtre, durant la Seconde Guerre mondiale,
cette gare autrefois internationale. Les mystérieux convois sous escorte
passaient le tunnel ferroviaire du Somport puis la douane de Canfranc,
tandis que flottaient les bannières conjointes de l'aigle impérial
franquiste et de la croix gammée. L'enquête conduit Thomas tour
à tour à Madrid, à Tolède et en Estrémadure. Se profile alors l'ombre
des hommes d'affaires du IIIe Reich, du beau-frère de l'ex-dictateur,
des services secrets, des trafics les plus honteux du régime franquiste
mis en quarantaine par les Alliés, ainsi que la conspiration menée
par une mystérieuse loge secrète, proche de la Phalange, ressurgissant
après quatre décennies de silence.
Entre roman historique et polar, L'Or de Canfranc s'attache à décrire
la malédiction qui a entouré la reconstitution des réserves d'or
de la Banque d'Espagne après leur transfert secret à Moscou en 1937
par la IIe République espagnole, alors menacée d'effondrement
au début de la guerre civile.