2. L'or des senons
Vers le milieu du 3ème siècle avant notre ère, en
Gaule, trois hommes, des nobles riches et
puissants, ourdissent une sombre conjuration...
Agris, un jeune prince Picton, est alors contraint à
fuir son pays, emportant avec lui un objet sacré
pour son peuple, un magnifique casque ouvragé.
Bientôt, il aborde le territoire des Sénons, fait la
connaissance de la jolie princesse Névéna, du
druide Dumnos et prête un serment lourd de
conséquences.
Et très vite les événements s'enchaînent.
D'abord, c'est cette terrible bataille qui voit la
défaite des Sénons et les Bellovaques
vainqueurs ériger un trophée avec les dépouilles
des vaincus. Puis, il y a ce prince qui pour une
étrange ambition personnelle n'hésite pas à trahir
les siens. Enfin, c'est ce trésor que les Sénons
ont caché et que tous recherchent.
«Au son des trompettes, nous avancions vers l'ennemi qui lui campait sur ses positions, nous avons alors fait
halte à environ deux cents pas de leurs premières lignes pour pousser notre cri de guerre. Sortant des rangs,
certains de nos plus braves guerriers lançaient des défis à nos adversaires, galvanisant nos troupes... Puis ce fut
la charge, terrible, puissante, meurtrière.»
«... La cavalerie belge a alors franchi le marais...impensable ! Seul un traître avait pu les guider dans ce bourbier
infranchissable...»
«Allons Dumnos, l'ombre va bientôt voiler mes yeux, c'est fini pour moi, notre trésor de guerre dans ces chariots,
ils ne doivent pas... la mort elle est là...je la sens qui m'enveloppe. Ma fille, Dumnos prends en soin»
Au milieu de cette tempête, Agris fait de son mieux pour aider Névéna et Dumnos. Mais le péril est grand et même
si les Parisii lui apportent un soutien efficace, parviendra-t-il à libérer Casticos, à sauver l'or des Sénons et tenir
son serment ?
C'est le temps des grandes batailles. Et les Sénons de la Gaule nous rappellent par bien des traits
leurs frères d'Italie. Les premières pages du volume, pleines de bruit et de fureur. La suite de
l'histoire d'Agris se pare même souvent de couleurs épiques, le lecteur la découvrira avec
plaisir. Sans se rendre compte qu'à chaque page il en apprend toujours plus sur la civilisation
gauloise, qu'il enregistre mentalement l'image authentique d'armes, de bijoux, d'instruments, de
vêtements. Mieux et plus durablement que le lui permettrait la lecture de bien des manuels.
L'archéologue doit-il s'en décourager ? Il doit plutôt se réjouir d'avoir trouvé un si talentueux
porte-parole. (J.-L. Brunaux, CNRS)