Un peu partout dans le monde, des maîtres ont voulu que les
meilleurs de leurs serviteurs ne leur survivent pas. Souvent,
ce furent ces serviteurs eux-mêmes qui se portèrent volontaires
pour suivre leur maître dans la mort, entendant ainsi
témoigner du caractère extrême de leur fidélité à son égard.
Une fidélité jusque dans la mort, une mort inutile et parfois
cruelle. Et l'on comprend que, pour un maître, avoir eu
durant sa vie de tels hommes à sa disposition, avoir bénéficié
du support de tels fidèles, c'était déjà détenir un grand pouvoir.
Un pouvoir dans lequel nous verrions volontiers l'origine
de l'Etat.