L'Oubli, l'acte imprévu d'un amoureux des souvenirs.
Critique, essayiste, théoricien du théâtre, Georges Banu n'a cessé, depuis près de trente ans, de bâtir la mémoire du théâtre, donnée en partage dans ses livres et ses études. Entreprise folle, désespérée, qui a besoin de son double souterrain pour tenir le coup. Car l'oubli n'est pas l'ennemi naturel de la mémoire, il peut même en devenir l'allié subjectif. A condition de l'assumer.
Entre le biographique et le théorique, c'est à cet exercice fragile et pointilliste que se consacre cet «essai en miettes», de Georges Banu qui, paradoxalement, pour parler de l'oubli et ses disparitions, se souvient de beaucoup de phrases, réflexions et expériences, citées et méditées.