« Directeur du moral des écrivains mobilisés » de 1914-
1918 selon Thibaudet, Louis de Gonzague Frick, au nom
contesté et à la poésie reléguée, est l'élégant des petites
revues et manifestations de la vie littéraire parisienne,
des débuts de La Phalange de Royère jusqu'à la Seconde
Guerre mondiale, quand son activité se ralentit. Proche
d'Apollinaire, Desnos, Tailhade, Roinard, Allard,
Berthe de Nyse, Godin, Jacob, Salmon, Dorgelès,
Paulhan, Léautaud, Robert Valançay, Frick compose
ses vers par amitié et par amour des mots, « tous les
mots ». Un choix de ses correspondances et un entretien
avec un familier du Lunain, René de Obaldia, informent
aussi sur le quotidien du poète à revenus modestes, sur
l'entraide en matière de publication et de subsistance.