Louise d'Épinay
« À tout prendre, je m'aimerais assez comme je suis, si je n'avais souvent été malheureuse par ma faute. »
À l'aube de ses trente ans, Louise d'Épinay porte un jugement désabusé sur son existence passée : sur sa vie d'épouse, sa vie de mère, sa vie d'amante, sa vie de femme enfin, plongée à corps perdu dans le Paris des Lumières.
Quelle faute pourrait-elle se reprocher ?
D'avoir refusé le triste rôle que lui assignait sa famille ? D'avoir lutté pour son émancipation intellectuelle ? D'avoir voulu satisfaire ses ambitions, peut-être ?
C'est au contraire pour ces raisons qu'il faut l'aimer, comme l'ont aimée Rousseau, Voltaire, Diderot et tous les grands hommes qui ont vécu auprès d'elle.
Par sa quête d'un bonheur personnel, par sa volonté de s'accomplir et de maîtriser son destin, Louise n'était pas de son temps.
Elle est du nôtre.