Cet ouvrage est presque exclusivement consacré à la France et à l'outrage qu'elle a commis en colonisant et asservissant des peuples - bien qu'elle n'en eût pas le monopole.
En 1830, la France, se rêvant à nouveau empire, part à l'assaut de l'Afrique et l'Asie, sous prétexte de « civiliser les nations barbares ». Ces conquêtes sont marquées par une exploitation violente des êtres et de la nature et des transferts massifs de populations, attitudes portées par un racisme et un déni d'humanité que les textes ici présentés démontrent à satiété.
En filigrane, ce livre s'efforce d'expliquer comment la France prend part à la première vraie guerre mondiale, qui a précédé la guerre de 1914-18 et catalysé celle de 1939-45 : la grande « guerre coloniale » menée partout dans le monde par l'Occident et, dans une moindre mesure, par le Japon en Asie. La pulsion colonisatrice, tendance mortifère à la domination, à l'asservissement et la négation d'autrui, porte in fine à la destruction de tout ce qui diffère de nous. Dès lors, les concepteurs de la guerre coloniale ont posé les jalons racistes qui ont abouti à la Shoah.
Au moment où la peur de l'autre progresse dans le débat public, ce livre ne prétend pas se substituer aux nombreux ouvrages qui documentent cette guerre, mais il entend exposer les preuves irréfutables de sa nature perverse afin d'éviter que ce virus mortel ne récidive encore, comme on le voit aujourd'hui en Ukraine ou en Palestine.