L'Unique et sa propriété
Présenté souvent comme le bréviaire de l'individualisme anarchiste, ce livre est avant tout une récusation de la société et de ses lois, du christianisme et des autres religions, de l'hégélianisme - de l'Esprit (Hegel), de l'Homme (Feuerbach), de la Liberté (Bruno Bauer) et du Socialisme (Proudhon, Hess, Weitling). Max Stirner réfute toute idée morale ; tout ce qui se place au-dessus de l'individu est rejeté comme limite du Moi, de l'Égoïste, de l'Unique.
Lors de sa parution, L'Unique et sa propriété ne laissa personne indifférent. Bauer, Feuerbach, Hess... lui répliquèrent. Quant à Marx et Engels, ils consacrèrent la plus grande partie de leur Idéologie allemande à vitupérer « saint Max ». Puis L'Unique tomba dans l'oubli. Mais ce livre reste, comme l'écrit son traducteur Henri Lasvignes, « la plus forte expression de dégoût de l'hypocrisie sociale contemporaine ».