Un historien d'art et un théologien chrétien parlent ensemble du sens de l'art. Non pas le comment de l'art, ni même son pourquoi, qui sont les questions qui nourrissent habituellement les livres de critique et de philosophie de l'art. Leur sujet est bien plutôt l'étonnement qu'ils partagent de l'existence de cette activité inutile, souvent déroutante, en constante effervescence et permanent changement qu'est la création artistique. Leur perspective radicale en cherche la raison d'être et le pouvoir secret. Le cheminement de leur dialogue les conduit vivement de réflexions sur les ressorts de la jouissance suscitée par l'oeuvre d'art, à ceux de l'incarnation et de la singularité, du style et de la fiction, jusqu'à la fonction politique de l'art. La confrontation du regard théologique et de l'approche historienne fait émerger peu à peu la communauté des deux points de vue sur la dimension finalement profondément agissante de l'art dans une société qui prétend honorer sa valeur, mais résiste à vouloir en comprendre la puissance subversive.