1968. Les éphémères mais bouleversants printemps de Paris et de Prague sont intensément vécus par Paul. Ce vieux militant communiste, après avoir suivi tout au long de sa vie le dogme « du Parti qui a toujours raison », se sent peu à peu grandir en voyant qu’il est capable de penser par lui-même. Sa pathétique lutte finale pour un socialisme à visage humain se brise comme la lance du don Quichotte qu’il est devenu sur les ailes du moulin à vent de l’Histoire. Désenchanté, désemparé, avec dans le cœur « une plaie ouverte » comme dit la chanson Le temps des cerises qu’il fredonne tristement.
C’est aussi l’histoire d’une humble famille ouvrière avec ses bonheurs et ses heurts, captée dans le regard de Paul. Cet autodidacte qui vit le renouveau de conscience de tout homme et qui s’affranchit des moules imposés conquiert enfin sa liberté intérieure.